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La santé dans tous ses états

Aïn Defla : La santé dans tous ses états
Le Quotidien d'Oran - Algérie - 21/03/2004 Algérie

Structures réalisées dans l'urgence pour la plupart, juste après le séisme du 10 octobre 1980, dans les villes d'El-Khemis, Aïn Defla et El-Attaf, en préfabriqué et à durée de vie limitée et devenues vétustes, une couverture disparate et déséquilibrée, un manque crucial de spécialistes. Ces facteurs alliés à une organisation qui souffre d'insuffisances ont été aggravés par une décennie de terrorisme qui a frappé de plein fouet la wilaya de Aïn Defla, n'épargnant ni les populations ni les structures socio-économiques. De plus, une demande croissante en matière de soins liée à une démographie qui n'a pour ainsi dire pas cessé de se développer.

A la lecture des chiffres officiels affichés lors de la visite de M. Redjimi Mourad, effectuée au milieu de la semaine écoulée dans la wilaya de Aïn Defla, on peut relever à titre d'exemple que la commune de Miliana, peuplée de 38.980 habitants, au recensement de 1998, possède 15 salles de soins, pratiquement le même nombre que celui d'El-Khemis qui en dispose de 16 pour une population de 72.742 âmes, soit le double.
On relève aussi l'existence de 8 centres de santé à Miliana alors qu'il n'en existe que 5 à El-Khemis. Pour ce qui est des capacités d'accueil, Khemis Miliana, la commune la plus peuplée de la wilaya, n'offre que 245 lits, celle d'El-Attaf 410 lits pour 50.201 habitants et le chef-lieu de la wilaya en compte 300 pour 62.371 habitants. Miliana a hérité d'une structure de 320 lits, en dur, de l'époque coloniale, faisant office d'hôpital régional, comprenant même un sanatorium compte tenu de la qualité des conditions climatiques que procure la montagne.

Ceci dit, sur un plan plus général, pour les 658.897 habitants de la wilaya de Aïn Defla, il est dénombré 85 médecins spécialistes, 303 généralistes, 107 chirurgiens-dentistes et 77 agences pharmaceutiques, publiques et privées. Le ratio établi officiellement étant de: un médecin pour 1.867 habitants, un dentiste pour 6.771 habitants et une pharmacie pour 9.660 habitants.
En ce qui concerne les capacités d'accueil, la wilaya de Aïn Defla ne dispose que d'un lit pour 357 habitants, une polyclinique pour 50.196 habitants, une salle de soins pour 6.693 habitants, un spécialiste pour 12.549 habitants, un généraliste pour 2.298 habitants et un dentiste pour 5.020 habitants, toujours selon les chiffres officiels.
A noter aussi que la wilaya de Aïn Defla ne dispose que d'un seul service infectieux, installé à l'hôpital "Farès Yahia" de Miliana. Cet établissement, de qualité architecturale, fait face depuis des années à de grands problèmes de maintenance des bâtiments et des équipements. Hormis les ravalements de façades effectués par intermittence, il n'a pu bénéficier, selon les responsables de l'hôpital, d'un véritable plan de réhabilitation conséquent compte tenu des problèmes, entre autres, de chaufferie et d'ascenseurs qui ne fonctionnent pas depuis 12 ans.
L'hôpital de la plus grande commune de la wilaya, à savoir Khemis Miliana, construit aussi en préfabriqué, a été mis à rude épreuve, surtout durant la dernière décennie, sachant qu'il a dû répondre à de nombreuses sollicitations, dues notamment aux massacres de populations dans tout l'est de la wilaya, à la proximité d'une route particulièrement meurtrière et à une forte concentration de populations liée à l'exode rural. Cet établissement verra l'ouverture prochaine d'une nouvelle structure, une unité d'hémodialyse qui permettra de désengorger le centre de Aïn Defla conçu pour 56 malades et qui en traite 114, 24 autres étant en instance de dialyse.

Ce centre, c'est certain, sera d'un grand secours pour les patients qui n'auront plus à faire de longs déplacements. Les travaux connaissent un taux de réalisation de 90% et sa réception est prévue pour le mois d'avril, a constaté le ministre pour l'acquisition. Une autre structure est venue renforcer le secteur, complémentaire celle-là, puisqu'elle relève de la FOREM (Fondation pour la recherche médicale), présidée par le professeur Khiati Mostepha. Le centre d'accueil des enfants victimes de la violence qui abrite 80 pensionnaires des deux sexes que le ministre a inauguré en compagnie de Mme Nouara Djaâfar, ministre déléguée à la Famille. Dans la foulée, un accord a été conclu pour l'ouverture d'un autre centre d'accueil d'une capacité de 100 places pour les mères victimes de violences.

Lors de cette inauguration, M. Khiati a précisé que ce centre est le cinquième du genre, après ceux de Bentalha, Tiaret, Remka, Boumerdès et Bordj El-Kiffan. Un sixième ouvrira ses portes à la fin du mois d'avril prochain à Chlef. S'agissant de l'hôpital de Sidi Bouabida d'El-Attaf, il a été surtout question de la réhabilitation de cette ancienne structure datant de l'époque coloniale, de type pavillonnaire, très utile, selon le ministre, pour le traitement de certaines maladies, relevant entre autres de la psychiatrie et les affections pulmonaires. Une enveloppe de 30 millions de dinars a été prévue à cet effet.
Enfin, il reste que le secteur sanitaire de la wilaya de Aïn Defla vit depuis des années, compte tenu de l'insuffisance, le problème de la garde tournante en gynécologie. L'idée de la mise sur pied d'un service fixe qui assurerait les accouchements à hauts risques par une prise en charge avant l'accouchement, fait son chemin. Le ministre a promis l'envoi d'une commission qui aura pour mission une étude exhaustive du secteur, permettant ainsi de faire des propositions appropriées.

M. N.

 

C'est un article extrait du QUOTIDIEN D'ORAN , écrit par M.N , bien détaillé , basé sur des chiffres et des statistiques fiables que nous publions aujourd'hui , juste pour relancer le débat sur les efforts consentis par les autorités locales depuis sa parution (l'article) , à nos jours , 6 années déjà.

Monsieur Aliouet , notre consultant (médical) est mieux placé pour nous informer des changements opérés dans ce domaine.

En 6 ans , a-t-on reduit les déficits dont souffre notre ville ?

Voici les points soulevés par le correspondant du Quotidien d'Oran en 2004 .Nous aimerions connaitre si des efforts ont été faits pour réduire ces inégalités:

à titre d'exemple  la commune de Miliana, peuplée de 38.980 habitants, au recensement de 1998, possède 15 salles de soins, pratiquement le même nombre que celui d'El-Khemis qui en dispose de 16 pour une population de 72.742 âmes, soit le double.
On relève aussi l'existence de 8 centres de santé à Miliana alors qu'il n'en existe que 5 à El-Khemis.

 Pour ce qui est des capacités d'accueil, Khemis Miliana, la commune la plus peuplée de la wilaya, n'offre que 245 lits, celle d'El-Attaf 410 lits pour 50.201 habitants et le chef-lieu de la wilaya en compte 300 pour 62.371 habitants .

A noter aussi que la wilaya de Aïn Defla ne dispose que d'un seul service infectieux, installé à l'hôpital "Farès Yahia" de Miliana. 

 L'idée de la mise sur pied d'un service fixe qui assurerait les accouchements à hauts risques par une prise en charge avant l'accouchement, fait son chemin.

Bien à vous cher ami Aliouet et merci d'avance pour vos réponses.



06/06/2010
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