EL WATAN
Musique raï : décès de cheb Akil à Tanger (Maroc)
Le chanteur de raï algérien cheb Akil, victime d’un accident de voiture survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région de Tanger-Tétouan (nord du Maroc), est décédé des suites de ses blessures. Il avait 30 ans.
Le drame s’est produit près de la ville de Moulay Bousselham, à 45 km au sud de Tanger.
Cheb Akil était accompagné de son épouse, enceinte, qui a été admise à
l’hôpital de Tanger suite à des blessures causées par cet accident, et
d’un musicien qui est sain sauf. Le corps de la victime se trouve à
l’hôpital de la ville de Larache à 86 km de Tanger.
De son vrai nom, Akil Abdelbaker, cheb Akil, né le 27 juin 1983 à
Khemis-Miliana (Algérie), était aussi compositeur et claviériste.
Ce sont des idoles, les raïmen Khaled, Mami et Hasni, qui lui ont
donné le goût et l’envie de chanter du raï. Akil avait été remarqué très
jeune par Abdelkader Cassidy, qui lança les artistes raï des années
1980 et 90 qui lui donnera sa chance en lui faisant graver tout un album
de reprises.
Gentleman crooner
Il obtient une notoriété grâce à sa voix chaude et nuancée ainsi que son excellente maîtrise du synthétiseur. L’année 1995 fut celle d’un succès d’estime fou avec le titre Tahasdou oula T’ghirou (envieux ou jaloux), vendu à plus d’un million d’exemplaires.
auteur de plusieurs hits
Et puis, cheb Akil installera définitivement sa place dans la musique
raï comme valeur sûre avec des hits comme Malade Mentale, Avis de
recherche, Hia l’Aamor, Allo, Ma Bgha Yetzewejha, Dirou Kima Ana, Rihtek
Nta, Koul Chi Fiha et surtout, le tube Aâchk El Mamnouâ (L’amour
interdit).