Malliana-Affreville-El-khemis mon Amour.

Rien ne va à l'hôpital de Khemis-Miliana, que ce soit pour un accouchement, une consultation médicale ou une visite d'un parent hospitalisé, l'affluence des citoyens est incessante au niveau de cet établissement. Le flux des citoyens transforme, au quotidien, le lieu en un espace désorganisé. Durant les heures de visite, la situation devient, pour ainsi dire, infernale. Des familles entières, accompagnées d'enfants en bas âge, encombrent tous les espaces du service, en particulier les chambres des malades. Des cris, des pleurs et un bourdonnement de voix transforment ces chambres, déjà surchargées, en magasin, «C'est la pagaille !», se contente de dire quelques infirmiers. Par ailleurs, le service de la maternité est complètement débordé. Selon nos sources, ce dernier enregistre plus de 70 accouchements durant les gardes signalées. Par exemple mercredi dernier, il y a eu 75 accouchements. Le pire, le manque flagrant de lits, car, selon nos sources, il y avait plus de 7 femmes par chambre, alors que d'autres ont été allongées par terre, attendaient leur tour pour avoir le fameux lit. «Effectivement, les lits de ce service demeurent insuffisants, par rapport aux besoins des parturientes. Souvent, elles sont, 4 à 5 femmes à occuper une chambre. Leur hospitalisation se limite à une journée seulement, et ce, au détriment de leur sant », une infirmière. La maternité de Khemis-Miliana enregistre, un taux d'occupation des lits des plus forts, au niveau national. «Cela nécessite une réaction immédiate des autorités concernées. Car notre établissement connaît, durant toute l'année, une intense activité. Nous comptabilisons, en moyenne annuelle, 4 000 accouchements », explique notre interlocuteur. Pour Madame S.B., une malade «J'ai accouché et le service était surchargé, ce qui signifie que je n'ai guère vu la sagefemme pendant plusieurs heures. Je me suis sentie abandonnée ou tout du moins pas très entourée, durant les deux heures qui ont suivi, en salle d'accouchement. Le séjour à la maternité a été dantesque pour les mêmes raisons, service surchargé, personnel peu présent, des conseils contradictoires pour l'allaitement. Je ne recommande pas du tout cette maternité et même, peut-être, pour un deuxième enfant.» Par contre, le jour où la moitié du service s'est vidé, toute l'équipe paramédicale a effectivement pris beaucoup plus de temps pour les conseils et les soins.» Pour une autre «Je suis certaine que tout le personnel est très compétent et à l'écoute en temps normal, sauf que la maternité est victime de son succès et de sa bonne réputation, à mon avis, méritée en temps normal...» Une autre femme venante de la wilaya de Chlef dit «J'ai été très déçue par la maternité de Khemis-Miliana, j'ai été rejetée puis acceptée, ensuite rejetée, encore une fois, à cause de l'absence du médecin de garde, durant cette nuit. Mais pour quoi cela arrive en 2010 s'explique- t-elle ?» «Où sont passées les futures sages-femmes et des anesthésistes sortantes des écoles des paramédicaux ? Pourquoi la garde de la maternité est mal gérée dans cette wilaya ? » « Pourquoi le comportement de certaines infirmières et sages femmes n'est pas humain avec les malades ? » Ce sont des questions posées par les malades dans ce service qui enregistre quotidiennement des dépassements et des retards dans la prise en charge. Selon quelques médecins « la structure ne répond plus aux besoins quotidiens des patients. On accueille en moyenne 4 à 5 enfants par jour qui restent dans les couveuses entre 10 à 15 jours. Ce qui induit une surcharge dans un service qui ne permet pas ce genre de problèmes. » Nous avons appris aussi quelques garde dépose des congé de maladie, ce qui provoque cette surcharge terrifiante dans cette maternité de Khemis Miliana.« Pis encore la climatisation est en panne », ajoutent nos sources. Le staff médical de cet établissement lance un cri de détresse aux autorités concernées et demande plus du personnel médical pour ces taches, dans l'attente d'une réalisation d'un CHU dans cette grande ville; qui compte plus de 120 000 habitant; ainsi qu'un nouveau service de chirurgie obstétrique et de pédiatrie, les autorités sont invités a faire face a ces problèmes qui peuvent être un grand risque a la vie des mères et leur enfants.