Malliana-Affreville-El-khemis mon Amour.

VISITE DU MINISTRE DES TRANSPORTS.

Le ministre des Transports Amar Tou était en visite de travail hier dans la wilaya d’Aïn-Defla. Une visite au cours de laquelle il s’est enquis de l’état de développement du réseau et des infrastructures ferroviaires.
Reçu à Boumedfaâ par une délégation officielle conduite par le wali, le ministre a marqué d’abord une longue halte à la base-vie de la société chinoise qui a été confiée la réalisation du doublement de la voie de chemin de fer entre Oued- Fodda et Khemis-Miliana, sur un linéaire de 67 km. A ce sujet, au vu du flou qui plané sur les dates de livraison avancées par différents intervenants, Amar Tou n’a pas manqué de manifester son désappointement et même son courroux devant la cacophonie concernant cette question. Rappelons que ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation globale du réseau ferroviaire national comporte, outre la réalisation d’une deuxième voie avec sept gares, dix-sept passages à niveau et quelque 80 ouvrages d’art. Ce projet, une fois livré, permettra une circulation mixte voyageurs et marchandises) à une vitesse moyenne de 140 km/h. Cet investissement, estimé à 4,472 milliards de dinars et confié à un consortium chinois, sera payé en dollars US pour un montant de 22,089 millions et le reste en dinars. Le délai contractuel était de 46 mois. Mais après avoir avancé le mois de février pour sa livraison, puis avril, les responsables chinois ont encore évoqué une autre date, ce qui a irrité le ministre. A Khemis-Miliana, toujours selon le tableau synopsis commenté par une responsable de l’Agence nationale du suivi et de la réalisation des investissements ferroviaires, dans le prolongement de la ligne Oued- Fodda-Khemis-Miliana, un important projet est à l’étude. Il concerne la réalisation d’une voie ferroviaire entre Boumedfaâ et le sud de Djelfa. Il s’agit, selon l’étude présentée au ministre, d’une voie ferrée de 266 km qui reliera, en partant d’Alger, Boumedfaâ à Djelfa dans les Hauts-Plateaux, en passant par Khemis-Miliana et le barrage du Ghrib, avant de s’enfoncer en direction du sud vers Boughezoul, où l’on projette la réalisation de la nouvelle capitale, puis Aïn-Oussera et Hassi Bahbah. Le plan prévoit une desserte à partir du PK18 en partant de Boumedfaâ vers Médéa et d’une autre à partir du PK62 depuis Ksar-El-Boukhari vers Berrouaghia, sur un linéaire de 26 km. Le tronçon le plus difficile à réaliser, selon l’étude présentée, se situe entre Boumedfaâ et Khemis-Miliana. Pour ce tronçon, deux options sont proposées. Pour la première, la ligne passerait sous le mont du Gountass, ce qui nécessiterait la réalisation de quatre tunnels, dont le plus long sur une distance de quelque 7 km. La seconde option propose de passer au sud de la commune d’Aïn-Soltane, ce qui nécessiterait la réalisation de 18 ponts routiers et de 37 ponts ferroviaires, en plus d’un tunnel d’une longueur de 23 km. On indique que le franchissement de l’autoroute par le rail pourrait se faire à une vitesse de 160 km/h et atteindre une vitesse moyenne de 220 km sur le reste du parcours, jusqu’à Djelfa. Le grand projet concernant une pénétrante vers le sud de Djelfa et Laghouat étant encore au stade de la finalisation de l’étude, aucune AP (autorisation de programme) ou un quelconque montant de l’enveloppe financière n’ont été avancés. Il convient de noter qu’Amar Tou a demandé aux responsables d’intégrer la desserte vers Berrouaghia dans le programme initial, ce qui n’était pas prévu. S’agissant des deux versions pour le tronçon Boumedfaâ-El-Khémis, les responsables en charge de l’étude ont avancé le choix du moindre coût, qu’ils ont présenté au ministre. «Minimiser les coûts et exclure de vastes zones de population du bénéfice du réseau, il n’en n’est pas question ! Il s’agit surtout d’optimaliser le projet pour le rendre accessible au plus grand nombre», a martelé Amar Tou à leur adresse . Après Khemis-Miliana où elle s’est rendue à la gare, la délégation ministérielle a visité celle d’Arrib, où les travaux de réaménagement sont en voie d’achèvement, et ce avant d’effectuer une visite à l’usine de fabrication de traverses de rails, installée par les Chinois dans la zone d’activité d’Aïn-Defla. Elle produit quelque 600 traverses par jour et fonctionne avec deux équipes.

 

Le Soir d'Algérie
Karim O.



30/07/2010
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