Malliana-Affreville-El-khemis mon Amour.

UN GEANT DE LA REVOLUTION

                                                SI M'HAMMED BOUGARA
                                              1959-2013


Si M'hamed Bougara, commandant de la wilaya IV historique de 1957 à 1959, a dirigé la région la plus difficile du pays pendant une des périodes les plus dures de la guerre de libération.
Ouvert, montrant un esprit démocratique, extrêmement populaire, ce géant connu pour son sens de l'humour a aussi su allier des qualités de stratège militaire et de fin politique, en participant à des opérations majeures, comme l'accueil des étudiants qui rejoignaient le FLN en 1956 ou l'élimination de Kobus l'année suivante.
Navigant entre l'Ouarsenis, les monts de Blida et de Médéa, le Dhahra et la région de Lakhdharia, avec son célèbre maquis de Bouzegza, il a également établi et maintenu des contacts avec les autres wilayas pour coordonner l'action politique et militaire.
De son vrai nom Ahmed Ben Larbi Bougara, Si M'Hamed est né le 2 décembre 1928 à Khemis-Miliana. Issu d'une famille modeste, doté d'une double culture, acquise dans sa ville natale, ensuite à Alger où il suit une formation technique puis à la Zitouna de Tunis, où il se rend en 1946, Bougara avait suivi le cheminement traditionnel de l'époque, des Scouts Musulmans Algériens (SMA) au PPA-MTLD, puis l'Organisation Secrète, jusqu'au 1er novembre 1954, date à laquelle il rejoint les rangs de l'Armée de Libération Nationale (ALN).




Le Colonel BOUGARA (deuxième à partir de la droite) serrant dans ses bras ses éléments.
Il est nommé responsable politique de zone dès 1955, puis commandant en 1956, année du déroulement du congrès de la Soummam, auquel il participe au sein de la délégation de la wilaya IV. Il y côtoie les plus grands noms de l'époque, de Abane Ramdane à Larbi Ben M'hidi, Amirouche et Krim Blekacem.
En 1958, alors qu'il est à la tête de la wilaya IV, il participe à une réunion des Commandants des wilayas historiques, tenue le 6 décembre à El-Milia, dans le nord constantinois.
Si M'Hamed a montré une maîtrise exceptionnelle dans la direction de la wilaya IV, dans une situation extrêmement difficile. Encadrer politiquement sa région, faire face aux grandes opérations militaires de l'armée française, maintenir la cohésion de ses troupes, coordonner le travail avec les autres wilayas et avec l'extérieur, répondre efficacement mais sans excès aux opérations des services spéciaux français, tout en maintenant une pression militaire constante sur l'armée coloniale: il a réussi à mener tout cela de front jusqu'à sa mort, le 5 mai 1959 à Ouled Bouachra, dans les montagnes au sud de la wilaya de Médéa.




Il a réussi à imposer de véritables zones libérées dans l'Ouarsenis, le Zaccar, l'Atlas blidéen et les monts de Médéa, tout comme il a dirigé de grandes
batailles à Amrouna, Theniet El-Had, dans l'Ouarsenis, à Bouzegza, dans le Zaccar et aussi à Oued El-Maleh, Oued Fodda.

En ce début d'été 59, Bougara se trouvait avec une importante unité dans la région de Médéa quand, tard dans la nuit, des phares de véhicules ont commencé à converger de toutes les directions vers la région où il se trouvait. C'était un encerclement mené avec plusieurs milliers d'hommes. Au petit matin, la bataille a commencé. Elle a duré des heures. Plusieurs dizaines de moudjahidine y ont sont sont tombés. Parmi eux, Si M'Hamed Bougara.


02/05/2013
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