Malliana-Affreville-El-khemis mon Amour.

RCITS DE MONSIEUR FARSI 4

Dans l'errance de mes pensées ,c'est les printemps d'El-Khemis qui m'ont toujours fasciné.Les paysages étaient splendides.Pour marquer cette belle saison les familles d'El-Khemis sortaient à la campagne(Sidi M'hammed ,Sidi Bouderga).Elles passaient des après-midis formidables dans un cadre naturel agréable au paysage verdoyant.Les enfants cueillaient les glaieuls et les margueurites pour former de beaux bouquets qu'ils s'offraient les uns aux autres...Les fleurs des arbres fruitiers(amandiers)rendaient encore plus beau ce cadre naturel paradisiaque.Ah si Auguste Renoir savait!Ces sorties avaient aussi un caractère culturel et éducatif.Notre grande tante que nous appelions Mamma Bakhta était une femme patiente qui adorait tant les petits bambins.Elle nous donnait des cours de botanique ,de leçons de choses et d'observation que nul autre pédagogue ne pouvait réussir.Elle connaissait toutes les plantes et leurs vertus.Les insectes , les reptiles ,les oiseaux,rien ne lui échappait...Nous l'écoutions avec admiration et respect.Merci Mamma Bakhta,tu es toujours dans mon coeur.

Dans l'errance de mes pensées,je garde encore dans mes oreilles le murmure de l'eau de Ain Rekaba.La fontaine de cuivre scintillant avait un gros débit.Je l'écoutait chanter en tombant dans le grand bassin...qui servait d'abreuvoir aux chevaux  .C'était un coin romantique et poétique que les gens adoraient .Le pavé était bien entretenu.Les cavaliers qui y faisaient des haltes étaient si beaux et si fières sur leurs montures.

Juste en bas des escaliers,accoudé au mur de la forge,Cheikh Sabri le cordonnier exposait sa caisse et étalait ses outils chaque matin.Personnage jovial,parfois farceur,il aimer jouer des tours (gentiles)à ses voisins d'en face:Ammi Yahia Slimani le coiffeur et arracheur de dents,Cheikh El Bey vendeur de produits laitiers et de gotrane et Ammi Makhlouf le forgeron.Malgré la dureté de la vie,malgré toutes les difficultés ils réussissaient à entretenir un climat de joie et de gaité.Ils s'aimaient et se respectaient mutuellement.

Dans l'errance de mes pensées,je longe la rue Belsâadi.Les cordonneries Meknaci,Benchâabane et Abdelwahab(Seddik)faisaient de belles chaussures en cuir naturel que les client commandaient deux à trois mois à l'avance.Des chaussures de qualité faites par des bottiers-savetiers ,un travail digne d'un travail d'artiste.

Je vois encore le café BENHORA,en face du restaurant Lemdani

à suivre



30/01/2008
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