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MARCHE INFORMEL

 

Khemis Miliana  : Bras de fer entre commerçants informels et riverains

le 17.04.11 | 01h00

 
	Les marchands informels squattent les rues.
| © Salim M.

Les marchands informels squattent les rues.

A la faveur des événements enregistrés en Algérie et ailleurs, principalement en Tunisie, le marché informel a pris des proportions jamais égalées.

Une grande banderole, portant l’inscription «Non au marché informel», flotte depuis une semaine au niveau des bâtiments  de la cité Sidi Maâmar, dans la commune de Khemis Miliana, où la tension est montée d’un cran ces dernières heures entre riverains et vendeurs informels. En effet, des échauffourées ont éclaté sur les lieux, faisant trois blessés dont un jeune commerçant, a-t-on appris de sources autorisées. Pour rappel, l’espace commercial décrié existe depuis des années, donnant lieu sporadiquement à des mouvements de contestation de la part des riverains. A la faveur des événements enregistrés en Algérie et ailleurs, principalement en Tunisie, le marché informel a pris des proportions jamais égalées, notamment dans cette ville où les autorités locales ont toutes les peines du monde à juguler le phénomène.

Le dernier incident a révélé que le bras de fer entre les antagonistes n’est pas près de s’achever, et nécessite l’intervention de plusieurs parties. Paradoxalement, a-t-on appris auprès d’un habitant de la cité Sidi Maâmar et des autorités, des riverains opposés à la présence des vendeurs informels auraient  manifesté, à leur tour, l’intention  de s’adonner à des activités commerciales  sitôt les  lieux  libérés. Du  fil à retordre pour les autorités en place, contraintes de calmer le jeu en essayant de satisfaire les uns et en ménageant les autres. Des  résidants de la cité Nedjma et Sidi Maâmar excluent, quant à eux, toute négociation avec les autorités locales, qu’ils accusent de ne pas être à la hauteur de leur responsabilité.

L’un d’eux, brandissant une coupure d’un journal rapportant, dans ses colonnes, un meurtre au niveau d’un souk  de ce type survenu dans une autre wilaya, lancera, excédé : «On ne veut pas en arriver là !» Nullement intimidé en apparence, mais visiblement harassé par cette affaire, le chef de daïra, réagissant à  ces propos,  martèlera : «L’Etat n’a peur de personne !» Reconnaissant, néanmoins, la légitimité des doléances des habitants concernés, le  responsable, prenant la défense des commerçants délogés, soutiendra que les autorités locales feront tout pour les protéger, et leur trouver des solutions.  Il  est hors de question, a-t-il répété, de mettre en péril leur gagne-pain.

Cependant, il y a lieu de rappeler que les solutions avancées, il y a à environ deux années, par  les instances compétentes en matière de création d’espaces commerciaux, n’arrivent pas à  se concrétiser.
La récupération d’anciens locaux publics désaffectés, dans la partie ouest de la ville et destinés à absorber une partie du marché informel, risque de prendre encore du temps, selon la même source. Les procédures auprès des SGP (sociétés de gestion et participation), pour entrer en possession de ces infrastructures, sont, en effet, qualifiées de très lentes, et hypothèquent donc les chances d’une solution à court terme.

Aussi, maire et chefs de daïra espèrent se faire céder lesdites structures dans un délai n’excédant pas quatre mois. Les riverains vont-ils revenir à de meilleurs sentiments et faire preuve de patience ?
En attendant, une présence policière permanente s’impose en  ces lieux très fréquentés où sont implantés des établissements scolaires et un ensemble d’habitations important, estiment les contribuables.

 

Aziza L.
 


17/04/2011
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