Malliana-Affreville-El-khemis mon Amour.

LES MEFAITS DU TABAC.

LES MÉFAITS DU TABAC

Durant la période de ramadhan, alors que notre cerveau fonctionne moins bien que d’habitude, pour des raisons différentes selon les préférences des individus, je me suis (enfin) décidé, à reprendre ma belle plume. Il faut convenir que l’écriture n’est pas une science bien définie à l’avance à laquelle on souscrit, mais le fruit d’une inspiration spontanée.

Lorsqu’au cours de ces journées de ramadhan, je sors déambuler ou faire des courses  pour passer le temps, ce qui m’attire le plus sont les disputes publiques, d’abord parce ce que ces scènes ne se ressemblent pas, puis on doit profiter de ce mois pour bien apprécier ces spectacles publics  qu’on ne voit pas à d’autres époques de l’année. Des agressions publiques vocales et aussi parfois physiques. Ce comportement est généralement mis sur  dos du jeûne, pour ne pas avoir le courage de s’accuser soi-même de nos propres responsabilités en ce qui concerne nos défauts. Bien sûr lorsqu’on parle du mois de ramadhan, ce n’est pas le mois sacré en lui-même qu’on accuse, mais les conséquences de nos obligations de jeûne.

 Il y en a ont l’habitude de manger des friandises, d’autres fumer etc. Mais à mon avis  l’argument le  plus fort que nous constatons, c’est la privation de cigarette ou de la Cheema. Cette  consommation qui n’ajoute rien à l’homme, mais au contraire le détruit, est un fléau pour l’humanité, tant à ceux qui la pratiquent qu’à ceux qui se trouvent dans un proche environnement, puisqu’il est prouvé que le fumeur passif se trouve le plus touché .

Lorsqu’on demande à ces fumeurs pourquoi ne veulent- ils pas cesser ,ils nous répondent qu’ils ont déjà essayé, mais qu’ils n’ont pas pu. En réalité, dans leur esprit ce sont eux qui refusent l’idée  même d’arrêter, même en sachant que c’est une drogue, qu’il est pratiquement difficile et même impossible d’arrêter jusqu’à la mort. Ce n’est parce qu’elle leur procure un plaisir ? Non ,  parce que c’est devenu un besoin inaliénable pour leur corps.

Je ne fais pas cette analyse seulement pour critiquer ceux qui fument, mais surtout pour alerter ceux qui ne sont pas encore touchés. Pendant ma jeunesse, je suis aussi entré dans l’engrenage, mais contrairement à la majorité des fumeurs, j’ai eu le courage de prendre la décision qu’il faut avant que ce ne fût trop tard. Bien qu’il s’agisse d’évènements qui datent de plus de vingt ans, je me souviens des moindres détails. Cela a coïncidé avec la naissance de ma fille Keltoum qui à présent a déjà obtenu sa licence d’anglais depuis deux ans, pour vous donner une idée du temps  passé.

C’était la saison d’hiver .A l’époque , on fumait généralement des cigarettes locales moi c’était Afras, poison nommé comme tel après la tenue de la Conférence Afro-asiatique. Il y avait déjà un moment  que ce tabac me procurait des quintes de toux qui ne voulaient pas partir malgré les quantités de sirop alignés sur ma table de nuit. Ne pouvant pas sortir fumer dehors à cause du froid, j’étais obligé de rester à l’intérieur, donc fumant dans la même pièce que ma fille , et c’est beaucoup plus cette situation dramatique que ma propre personne qui m’a incité à réfléchir afin de mettre fin à une intoxication dosée de mes enfants, ma femme et aussi bien sûr à ma personne.

Dans l’entreprise où je travaillais, la situation était pire, parce que j’avais un collègue qui venait souvent  me rendre visite dans mon bureau mais il  fumait plus que moi. Alors un soir au moment de me coucher, je décidais de réfléchir à la façon de faire pour pouvoir arrêter ce fléau. Je savais également qu’il y avait certaines personnes qui ont tenté l’aventure mais cela n’avait pas duré très longtemps. Le lendemain, je me réveillais avec une idée qui me paraissait réalisable, du moins en ce qui me concerne. Je fis donc part de mon idée à mon ami qui la trouva intéressante. Voici comment était mon plan : il fallait  jeuner durant toute la journée, et le soir pas question de fumer. Pour être efficace, cela devait s’étaler au moins sur une semaine .N’ayant pas d’autre choix il accepta ma proposition et nous scellâmes notre projet.

Je ne peux pas nier que cela a été très dur, avec des maux de tête terribles, mais à deux on s’est encouragé mutuellement en se disant qu’il valait mieux supporter provisoirement des maux de tête , que d’avoir plus tard des maladies pulmonaires graves. Je me souviens très bien que notre essai avait duré à peine une semaine .Je dois insister que depuis lors, jusqu’à présent , je n’ai pas pris   une seule cigarette , ni une seule goutte de sirop pour la toux. Si j’ai publié cet article, ce n’est pas pour parler de ma personne, cet exemple vécu est notamment  destiné comme témoignage à ceux qui veulent se débarrasser définitivement de ce fléau qu’est le tabac. A part une   volonté personnelle , il n’existe ni patch ni autre remède qui puisse arrêter la consommation de tabac, ce sont des mensonges. Seulement  il faut savoir pour ceux qui veulent tenter cette expérience qu’ils ne doivent pas la faire pendant le mois de ramadhan, car l’ambiance qui règne pendant le mois sacré ne permet pas d’aboutir à de bons résultats, à cause des tentations au vu des soirées entre amis et la belotte au café bleu (je ne sais pas si ça existe toujours). Je n’ai pas cité la Cheema, mais ça doit être pareil. J’insiste sur le fait d’une grande volonté de patience, mais qu’est-ce le sacrifice d’une semaine ou deux, par rapport à des  conséquences graves allant parfois à des cancers sans espoir que cela pourrait apporter à l être humain. 

Lorsqu’on demande à un fumeur si le tabac est « haram », il vous répond non c’est « makrouh » un mot inventé par l’homme  dans le but de se s’autoriser à  des fantaisies. Ö vous qui  jetez votre argent, si votre propre santé vous importe peu, pensez alors à  votre  conjoint  et à  vos  enfants.

  Bon ramadhan à tous.

                                                                                  M'Hammed ETTAIEB.



13/07/2014
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